Filière Piscicôle  : dorade, truite fario et bar
Groupe Filière Piscicole

Groupe Filière Piscicole

La pisciculture est une filière récente, en forte croissance au niveau mondial. En 1980, elle représentait à peine 10% de la consommation mondiale de poissons, et depuis le milieu des années 2010, plus d’un poisson sur deux consommé dans le monde est produit en élevage. Depuis plus de 30 ans, il est clair que la satisfaction d’une demande mondiale croissante en poissons ne peut se faire que par la pisciculture, la pêche ayant atteint voir dépassé les limites d’exploitation de la plupart des stocks sauvages.

La France a été pionnière du développement de la production de plusieurs espèces (truite, bar, daurade) dans les années 1970-1990, mais ces dernières années, la production stagne entre 40 et 45.000 tonnes par an (en 2020, 37.514 t de salmonidés, 5.847 t de poissons marins, 2.982 t de poissons d’étang ), essentiellement du fait d’une difficulté d’accès aux sites et aux licences de production. La production française est de haute qualité, avec certains produits à très haute valeur dont le caviar d’esturgeon, dont elle est un des premiers producteurs mondiaux, la truite fumée, dont le succès ne se dément pas, et des bars et daurades très prisés des marchés européens.
Comme beaucoup de filières animales, la pisciculture française subit une tension entre le succès réel de ses produits et une remise en question de ses modes de production. De ce fait, les questions liées au bien-être animal, aux nouveau systèmes de production comme les circuits re-circulés, l’aquaponie ou l’aquaculture multitrophique intégrée font l’objet d’une attention particulière, tout comme l’évaluation multicritère des pratiques et systèmes piscicoles. Par ailleurs d’autres aspects, essentiels au développement sur le long terme, sont l’objet de recherches au long cours, comme l’alimentation durable, utilisant moins de farines et huiles de poissons, la prévention des maladies par des approches vaccinales ou de sélection génétique, la maîtrise de la reproduction, de la qualité de la chair, et la sélection génétique pour des poissons réellement domestiqués, présentant de bonnes performances en élevage et une résilience au changement climatique. En combinant ces différentes approches, les recherches visent à développer une pisciculture durable, performante sur le plan environnemental tout en conservant une rentabilité économique suffisante.
Le groupe filière pisciculture composé de chercheurs de 7 départements scientifiques INRAE (AE, PHASE, SA, GA, TRANSFORM, ECOSOCIO, ECODIV) et d'ingénieurs appartenant aux instituts techniques vise à analyser les enjeux de recherche de la filière.

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