En savoir plus

Cultures équestres et olympisme

Cette année le colloque sera consacré aux cultures équestres et à l’olympisme. En effet, la France a l’honneur d’organiser les Jeux olympiques et paralympiques d’été de 2024. Dans ce cadre, 200 cavaliers et cavalières s’affronteront du 27 juillet au 6 août puis du 3 au 7 septembre dans le parc du château de Versailles, au détour de quatre disciplines : saut d'obstacles, dressage, concours complet et paradressage, à titre individuel et par équipes. L’olympisme relève d’un évènement culturel, puisant ses origines lointaines dans l’antiquité, mais surtout à la belle époque, avec sa renaissance en 1896 sous la volonté de Pierre de Coubertin. L’intégration de l’équitation date de sa seconde édition en 1900 à Paris, mais s’inscrit durablement à partir de 1912 à Stockholm, par l’intégration des trois disciplines : saut, dressage et complet. L’histoire de l’équitation aux Jeux retranscrit plus largement celle de la société contemporaine : d’abord restreinte aux militaires masculins, elle s’ouvre à partir de 1952 aux civils et aux femmes et devient l’un des rares sports mixtes. Enfin en 1996, le dressage intègre le paralympisme, aux Jeux d’Atlanta.

Aujourd’hui, les enjeux culturels de l’équitation face à l’olympisme sont nombreux. L’objet de ce colloque est de les interroger, au croisement du regard d’universitaires, d’institutionnels, d’entraineurs, de formateurs, de cavaliers et de grooms internationaux. Pour ce faire, nous reviendrons sur l’histoire de la place du cheval dans les Jeux olympiques et paralympiques. Nous nous interrogerons, à la suite, sur les problématiques actuelles : l’apparente contradiction entre diffusion mondiale des épreuves équestres et circonscription des nations gagnantes ; la place du cheval dans les jeux ; la percée des femmes, demeurant néanmoins en-deçà de leur prédominance dans la pratique. Nous poursuivrons ces réflexions l’après-midi, en questionnant plus particulièrement le rapport complexe entre l’olympisme, porteur de réglementations internationales, et la diversité culturelle équestre, au sein du paralympisme et de l’olympisme.