Champ de blé représentatif du Groupe Filière Céréales
Groupe Filière Céréales

Groupe Filière Céréales

La production céréalière française s’élève à 63Mt, principalement blé, maïs et orge. Elle satisfait globalement aux besoins de la filière alimentaire et non alimentaire nationale avec de plus une part importante exportée (23Mt). La filière s'organise autour d' Intercéréales, association réunissant tous les acteurs de la production jusqu'à la première transformation et de syndicats ou fédérations spécifiques pour la seconde transformation (brasserie, boulangerie, pastification, ..)

En France, les céréales sont cultivées par 54 % des exploitations agricoles (9,3 Mha)* . Les productions annuelles de blé tendre, maïs, orge et de blé dur sont respectivement de l'ordre de 35 MT, 15,5 MT, 11,5 MT et 1,6 MT en 2021. Près de la moitié de la production de céréales est exporté, 14 % sont utilisé en alimentation animale et 12 % sont stockés et consommés dans l'exploitation, seulement 9 % sont utilisés en alimentation humaine.  La filière génère en 2021 un chiffre d'affaires de 15,1 Mds€ et représente 444 000 emplois (41 % pour la production et 45,6 % pour la 2ème transformation). Fournissant 45 % des calories alimentaires humaines, les céréales sont une ressource majeure d'indépendance alimentaire, mais la production doit faire face aux conséquences du changement climatique et les prix fluctuent régulièrement en fonction des aléas climatiques, de la spéculation, des évolutions des stocks, de la géopolitique...ce qui fragilise l'alimentation des populations. Par ailleurs, l'amélioration des rendements dues à la génétique semble avoir atteint un plafond. Pour maintenir sa production en quantité et qualité et limiter son impact environnemental, la filière céréales doit accentuer sa transition agro-écologique.

Dans ce contexte, l’INRAE et son groupe filière Céréales, regroupant chercheurs et partenaires de la filière, s’intéressent particulièrement à la sélection de blés résistants aux maladies, au changement climatique, aux itinéraires techniques innovants pour diminuer les intrants, à la diminution des dépenses énergétiques des procédés, à l’amélioration des qualités nutritionnelles et de diminution des allergies ou sensibilité des aliments à base de blé ou céréales apparentées, à la valorisation des co-produits.

Pour cela, le groupe filière dresse i) état de l’art des recherches , et de conjoncture économique,  ii) entreprend des chantiers de réflexion avec une approche transdisciplinaire tel que « Agriculture et alimentation durables. Trois enjeux dans la filière céréales », valorisé par la rédaction d’un ouvrage paru aux éditions Quae (collection Matière à débattre/à décider, 2017 ISBN : 978-2-7592-2623-8)- iii) réalise des travaux avec l'ensemble des groupes filières autour de questions sociétales d’actualité. Ainsi, les derniers chantiers ont été consacrés à « Agroécologie et marchés » (2023),  à "Analyse des pertes de la récolte à la distribution ", à "Analyse de la diversité en agriculture", à la comparaison croisée du plan Filière de l’interprofession (InterCéréales) avec le document d’orientation INRAe 2020-25.

Ses membres participent également à des rencontres avec les partenaires professionnels, et sont appelés en tant qu'experts dans différentes instances. Annuellement, le groupe Filière Céréales est sollicité par l’AEMIC pour l’organisation d’une demi-journée de conférences dans le cadre des Journées Techniques des Industries Céréalières . Les thèmes abordés lors des dernières JTIC portaient sur la digestibilité du gluten (2022) et les changements climatiques (2020).

Pour aller plus loin :

 

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